La semaine dernière, plusieurs de mes amis ont partagés une publication Facebook qui disait à quel point nous, enfants des années 80, avons eu une enfance heureuse puisque nous avons eu la chance de grandir sans les tablettes et sans les téléphones intelligents. À quel point nous, nous étions heureux puisque nous avons construit des cabanes dans le bois, roulé à vélo jusqu'à chez nos amis pour savoir s'ils étaient là, passé nos soirées dans les parcs, jouer dans la bouette, etc. J'ai partagé totalement ce sentiment, j'ai eu une merveilleuse enfance. Mais, parce qu'il y a un mais, avez-vous conscience du type d'adulte que nous sommes devenus? Ce qui me pousse à vous écrire ces quelques lignes, c'est ma soirée d'hier. Avant le souper, nous sommes allées jouer au parc. Des parents qui jouent avec leurs enfants et d'autres assis sur les bancs de parc les yeux rivés sur leur téléphone. Peut-être qu'ils ont quitté le bureau plus tôt afin d'amener les enfants au parc et que certains courriels restaient à répondre, mais n'en reste pas moins qu'il était désolant de voir un enfant crier ''maman, maman regarde moi'' et de voir le parent répondre une minute en ne levant pas le nez de leur appareil. Des parents qui ne surveillent pas leur enfant qui monte la glissoire au lieu de la descendre, qui ne regarde pas comme il a grimpé comme un champion où comment il se balance haut, des enfants déçus qu'on ne souligne pas leurs prouesses. La plus grosse claque au visage ? Hier soir, mais cette fois, après le souper. Nous sommes allés jouer dans les manèges aux galeries de la capitale, afin de profiter de la soirée manèges illimités pour 10$. Combien de parents qui marchaient avec leurs enfants, sans même regarder où ceux-ci allaient alors qu'ils se faisaient aller les doigts sur le clavier? Combien de parents les yeux rivés sur leur cellulaire et non pas pour photographier ou filmer leur progéniture. Des enfants qui envoient la main du haut des manèges sans un seul regard du parent. Le plus triste? À la fin de la soirée nous sommes allés manger une crème glacée. Il y avait, à deux tables de nous, un petit garçon qui mangeait un cornet avec sa maman. Le garçon a passé tout son temps à regarder à notre table à envoyer des ''bye bye'' de la main à notre bijou ... ils étaient mignons à voir, mais sa maman ne s'est rendue compte de rien, puisque celle-ci a passée tout ce temps, sur son cellulaire. C'est alors que j'ai fait remarquer à mon chum à quel point c'était terrible! Je ne blâme pas les réseaux sociaux, ni même les téléphones intelligents, mais bien l'utilisation que nous en faisons et la dépendance à notre appareil que nous avons développé. Je ne blâme pas Facebook, il me permet de gagner ma vie. Disons-le, sans Facebook, je ne suis pas certaine qu'autant de gens verraient mon travail et que mon horaire serait aussi comblé. Je devrais probablement investir des sommes faramineuses en publicité, ce qui n'est pas le cas grâce aux réseaux sociaux. Facebook, Skype et Instagram me permettent d'échanger mon quotidien avec mes amis, ma famille et surtout les membres de ma famille qui sont à l'extérieur. Mon téléphone me permet d'avoir toujours un GPS lorsque nécessaire, d'avoir toute l'information désirée au bout des doigts avec Internet. D'avoir accès rapidement à nos courriels, ce qui me permet de quitter la maison même lorsque j'attends ou que je dois répondre à un courriel important. Mon téléphone, je l'utilise chaque fois que je vais courir pour connaître la distance parcouru et écouter ma musique, je l'utilise pour la facilité qu'il m'offre à trouver de nouvelles recettes. Les applications que notre téléphone nous offre sont merveilleuses, je m'en sers même comme plusieurs d'entre vous comme réveil matin, mais je crois sincèrement que nous devons en faire une utilisation plus intelligente. Je me souviens d'avoir déjà obligé des amis à laisser leur téléphone sur l’îlot le temps d'un souper tellement tous étaient sur leur cellulaire. Je ne suis pas mieux que vous, moi aussi je réponds à des courriels de clients lorsque je suis parfois en famille ou en visite. Mais je vous dirais que plus ça va, plus je ne traîne même plus mon téléphone lorsque je passe du temps en famille ou entre amis. Étant travailleur autonome j'ai plusieurs courriels par jour qui entrent et j'ai dû apprendre à ne pas les prendre à tout moment de la journée et que 24 heures c'était un délai aussi raisonnable que 10 minutes pour répondre à une demande. Comment voulez-vous apprendre à vos enfants de ne pas passer tout leur temps sur les tablettes, ordinateurs et téléphones si à chaque fois qu'ils vous regardent, vous, vous avez les yeux qui ne dérogent pas de celui-ci, que vous l'avez toujours à la main? Et là, je ne vous parle même pas du nombre de blessés, d'accidentés ou de décès sur la route que le cellulaire a causé. Encore une fois, ce n'est pas l'appareil ou la technologie qu'il faut blâmer, mais bien nous, qui ne sommes même pas capable d'en faire une utilisation judicieuse et responsable. Il est dommage de constater que les gens accordent pratiquement plus d'importance à ce qui se passe dans leur cellulaire qu'autour d'eux lorsqu'ils sont avec leur famille ou leurs amis. Je ne veux pas faire la morale à personne, mon cellulaire est un de mes outils de travail indispensable et extraordinaire, mais je me rends compte que c'est épouvantable l'utilisation que nous en faisons tous au quotidien. Vous avez déjà eu cette prise de conscience? Vous avez remarqué que nous sommes l'exemple #1 de nos enfants et qu'ils apprennent par imitation? Quelle valeur leur laissons-nous si ce petit appareil capte plus notre attention que ce qu'ils font ? Si nous voulons que nos enfants jouent dehors, qu'ils fassent du sport, qu'ils sautent dans les flaques d'eau, c'est à nous à leur montrer l'exemple et de leur donner envie de s'épanouir comme nous, nous l'avons fait dans le passé.
4 Comments
Mélanie Bérubé
5/5/2016 06:55:56 pm
Je suis tellement d'accord avec toi!!!! Ça fait très longtemps que j'ai fait cette prise de conscience, et chaque fois que je vois des parents qui ne prêtent aucune attention à leur(s) enfant(s) et qui ont la face dans leur cell, ça m'attriste tellement! C'est devenu une dépendance collective et beaucoup trop répandue. Et quand je dis que je trouve très irrespectueux que les gens pitonnent sur leur cellulaire dans ma face lors d'un souper au resto ou d'un verre entre amis, on me regarde comme si je venais d'une autre planète, je suis dépassée, et on ne comprends pas pourquoi je dis ça. L'instant présent ne compte plus, l'attention aux gens qui sont devant nous non plus. C'est pathétique! Personnellement, mon cell me sert en cas d'urgence seulement, ou presque. Je n'ai même pas de data, et il est la plupart du temps déchargé parce que resté trop longtemps dans le fond de ma sacoche! Je refuse qu'un cossin électronique prenne le contrôle de ma vie au point où j'en devienne dépendante! Et quand je sors, personne ne m'interrompt dans mon activité à tout bout de champ. Quelle liberté! Essayez, ça fait du bien! Je vis très bien dans ma ''dinausoritude''. :-)
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Jessika
6/5/2016 08:58:44 am
Tu peux être fière de ce que tu fais, plusieurs devraient adopter cela ! Le cellulaire, c'est pratique, une superbe technologie, mais pas au détriment de ceux qui nous entoure :)
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Jessica
5/5/2016 07:29:07 pm
Je suis amplement d'accord. Je suis enseignante et je passe ne grande majorité de mon temps à répondre à des courriels de parents au lieu de préparer mes cours. J'ai toutefois appris à utiliser le bouton off. Si je ne suis pas en période de remise de travaux ou d'examens, les courriels attendent au lendemain. Sans cette discipline de ma part, je pourrais y passer toutes mes soirées et mes fins de semaine au lieu
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Jessika
6/5/2016 08:59:32 am
Tu as absolument raison ! Il faut apprendre à mettre nos limites :)
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